Le Misti, majestueux volcan surplombant la
ville d’Arequipa dont le nom signifie pas moins que Gran Señor. Surplombant les
hauts-plateaux environnants à 5'822 mètres d’altitude, ce volcan m’a attiré au
premier coup d’œil en arrivant à Arequipa. Après les deux jours de trek passés
au Cañon Colca, je suis parti à la recherche d’un groupe pour escalader le
Misti. Relativement peu de monde part à son ascension lorsque le temps est
incertain comme c’était le cas à ce moment, d’autant plus que nous sommes en
Juillet, mois le plus froid de l’année! Après quelques jours d’attente, j’ai
finalement pu trouver un groupe pour un tour de deux jours. L’attente a valu la
peine car le temps était bien meilleur que les jours précédents. Le premier
jour, nous marcherons de 3’400m d’altitude jusqu’au camp de base situé à 4’600m,
soit plus ou moins l’altitude de la plus haute montagne de Suisse. Le deuxième
jour, nous nous lèverons au milieu de la nuit pour arriver en haut du Misti aux
premières lueurs du jour. Simple, non? Pas tant que ça comme vous le verrez.
C’est ainsi qu’en ce dimanche matin, le
chauffeur est venu nous chercher à nos logements respectifs. Nous nous rendons
à l’agence pour préparer l’équipement. On nous fournit tente, matelas, sac de
couchage, ainsi que des vêtements chauds pour l’escalade de nuit. En effet, la
température tombe bien en-dessous de zéro et le vent très puissant. On nous
prête également des crampons pour la dernière partie de la montée qui est bien
enneigée et glacée. Ajouté à tout cet équipement les 5 litres d’eau nécessaire
par personne, et vous vous retrouvez avec près de 15 à 20 kg d’équipement sur
le dos. Heureusement, nous devrons nous trimballer tout ceci uniquement
jusqu’au camp de base.
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El Misti |
Après une bonne heure et demi de trajet en
jeep, nous arrivons au pied du volcan, à pas moins de 3’400m d’altitude. Notre
groupe est constitué de sept personnes plus deux guides locaux. Il y a un peu
de tout les niveaux, le plus expérimenté ayant déjà crapahuté le Mont-Blanc il
y a peu. Nous attaquons donc la première marche qui durera environ 6 heures. Nous
marchons lentement mais sûrement, un bon rythme imposé par notre guide et
ponctué de courtes pauses toutes les heures environs. La marche est
relativement aisée pour les 4 premières heures environs malgré le dénivelé qui
augmente de plus en plus. Les deux dernières heures jusqu’au camp de base
commencent à se faire de plus en plus difficile, on commence à manquer d’air,
certains ont quelques maux de tête dus à l’altitude et les quelques heures de
marche dans les jambes commencent à se faire sentir. A 4’500m, nous avions le
choix de monter le camp de base ici ou d’attaquer une dernière montée pour
installer le camp de base un peu plus haut. Malgré la fatigue, nous décidons de
continuer pour éviter de devoir escalader ce petit bout en pleine nuit le lendemain.
Sage décision…
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À l'ascension du volcan Misti |
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Petite pause en route pour le camp de base |
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Camp de base à 4'600m |
Arrivés au camp, nous montons nos tentes
rapidement et commençons à nous habiller de plus en plus chaudement. A mesure
que le soleil se couche, le vent se lève et le froid glacial commence à se
faire sentir. Notre guide prépare une bonne soupe chaude et des pâtes pendant
que nous nous préparons pour la nuit. Le coucher de soleil sur Arequipa est
splendide bien qu’il annonce la venu du froid et du vent. Après notre repas,
nous allons nous coucher de très bonne heure, à sept heures du soir. Le vent
est incroyablement puissant toute la nuit durant, faisant un bruit d’enfer en
frappant nos tentes. A cause du bruit, des innombrables couches d’habits qui
nous empêchent de bouger, de la lumière constante de la pleine lune et surtout
du fait que l’on se soit couché de si bonne heure, presque personne n’a réussi
à dormir de la nuit. Personnellement, je n’ai rien dormi du tout et attendait
patiemment que l’on se lève pour aller marcher.
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Coucher de soleil sur le Misti |
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On se prépare pour la nuit en surplombant Arequipa |
Et c’est à ce moment que les ennuis
commencent. A minuit et demi, nos guides nous réveillent, ou plutôt nous
informe qu’on doit sortir de nos lits vu qu’on était plus ou moins tous déjà
réveillés à ce moment. Nous prenons notre petit-déjeuner en tentant tant bien
que mal de s’abriter du vent à côté de la tente d’un des guides. Après avoir
manger et bu un petit thé, nous partons à la lueur de la pleine lune et de nos
lampes frontales à l’attaque de l’imposant volcan. Le vent est glacial, il
ferait entre 15 et 20 degrés en-dessous de zéro selon nos guides. Je n’ai
jamais autant aimé mes vêtements Odlo que ce jour-ci! Nous marchons très
lentement, un petit après l’autre, la montée étant très raide tout du long
jusqu’au somment, aux alentours de 30 degrés avec quelques parties montant à 45
degrés.
Après une petite demi-heure, l’une des personnes
du groupe décida de rentrer au camp de base et de nous attendre là-bas, le
froid et le manque de sommeil l’ayant dissuadé de continuer. Je penserais à
faire la même chose de très nombreuses fois pendant les heures qui vont suivre…
Nous apprenons également que le petit groupe de trois personnes qui s’était
arrêté à l’autre camp de base ont décidé de ne pas monter le volcan. La
première partie ne se passe pas trop mal et nous dépassons la hauteur du
Mont-Blanc relativement rapidement.
A partir de 5’000m d’altitude, je commence à
perdre mon souffle et à marcher de plus en plus lentement. Je laisse gentiment
laisser passer les autres du groupe devant moi mais peux tout de même suivre le
rythme. Chaque pas est un effort physique et mental. Je ne pense qu’à la
prochaine pause et au doux conforts de tous ces rochers qui m’invitent à
m’assoir à chaque instant. A chaque pas, nous prenons de l’altitude et la
montée n’en devient que plus difficile. Le froid est toujours aussi glacial et
le soleil ne daigne même pas pointer le bout de son nez. A chaque pause, il
nous faut manger un petit snack et boire un peu d’eau. Notre eau commence à
geler et je n’arrive guère à qu’à boire quelques gorgées. Je peine à manger la
moindre nourriture et doit me forcer à finir la moindre mandarine que j’entame
pour essayer d’avoir un petit peu d’énergie pour attaquer la prochaine section.
Après nos pauses, j’ai un petit regain d’énergie qui ne durera pas plus d’une
dizaine de minutes avant de retomber dans une fatigue qui me semble
insurmontable. Mon sac presque vide semble peser une tonne, me lacérant
l’épaule. Mes bâtons me soutenant me semble si dur à déplacer. Les muscles de
mon bras gauche et de ma main hurlent de douleur malgré leur inactivité. Je
sais pertinemment que je ne dois pas m’arrêter, qu’il faut continuer mais je
m’arrête chaque fois après quelques pas jusqu’à ce que le guide derrière moi,
Gastón, m’encourage à continuer. Continuant tant bien que mal jusqu’à la
prochaine pause, je commence à sérieusement penser à m’arrêter, à redescendre
avec l’un des guides et dormir, juste dormir et respirer. Ce serait si bon de
respirer tranquillement. Non. Il faut continuer malgré tout.
« VamosNicolás, tienes que caminar! No tienes que pararte! » Allez
Nicolas, il faut continuer à marcher! Il ne faut pas t’arrêter! Les
encouragements constants de Gastónm’aide à avancer une dizaine de mètres avant
de m’arrêter malgré moi. Je veux faire un pas de plus mais mon corps refuse. Je
suis constamment à bout de souffle. Je n’ose même pas demander combien de temps
il nous reste avant d’arriver au cratère, ni même demander combien de temps
jusqu’à la prochaine pause. J’ai l’impression que tout ceci n’est qu’une balade
de santé pour le reste du groupe. Et pourtant, lorsque je m’arrête et prend le
temps de les observer, je vois qu’ils peinent également, peut-être juste
souffrent-ils un peu moins que moi de l’altitude. On continue tant bien que
mal. Je pense toujours à arrêter. Non, il faut arriver au cratère. La douleur,
le froid, le vent, la fatigue, le sommeil, le manque d’air, tout n’est
qu’illusion pour m’empêcher d’atteindre mon but. Tous ces obstacles ne sont
qu’illusion pour nous empêcher de réaliser nos rêves. Il faut continuer. Je
n’en peux plus. Mais il faut continuer malgré tout, je serais si fier en
arrivant là-haut. Et des gens lisent mes articles, puis-je vraiment leur dire
que j’ai arrêté en plein milieu, que j’ai abandonné? Non. Mais je me sens si
faible physiquement. Et mentalement.
« No puedomás, yo no puedomás. » (Je
n’en peux plus, je n’en peux plus.) « Señor Ignacio, el no puedemás. »
(Monsieur Ignacio, il n’en peut plus.) Ce rocher est si confortable. Je n’en
peux plus. Notre guide de tête vient à ma rencontre. « Que veux-tu
faire? » Me dit-il. « Tu peux redescendre avec Gastón si tu
veux. » Non. C’était la meilleure chose à dire pour que je décide de
continuer. Je veux continuer. Mais je ralentis tout le monde. Mais je veux
arriver en-haut. Il met de l’alcool pur sur ces mains, j’ai cru un moment qu’il
voulait que je le boive, et me les fait sentir pour me déboucher le nez et me
donner du courage. On continue. A partir de là,
je rejette tant bien que mal chaque pensée d’abandon. J’essaie de ne penser
qu’au prochain pas. Le ciel commence à se teinter d’orange derrière le volcan.
Des rayons de lumière me donnent espoir, nous nous approchons de notre but.
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L'ombre du Misti sur Arequipa |
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Lever du soleil sur le Misti et le volcan Pichu Pichu |
Il
est toujours aussi difficile de marcher et de respirer mais je ne pense plus à
l’abandon, il est hors de question que je redescende sans avoir vu ce cratère.
Notre guide me demande tout de même si j’aurais assez d’énergie pour
redescendre, la descente étant selon lui très dur également. Je lui dis en
mentant que ça ira. Je me contrefous de la descente à présent. C’est peut-être
stupide et inconscient mais seul ce foutu cratère a de l’importance à mes yeux.
Je pourrais toujours dormir un moment en haut, n’est-ce pas? Il me semble à ce
moment que rien ne m’arrêtera. Quitte à prendre une heure de plus que les
autres pour arriver en-haut, peu importe. Derrière nous, l’ombre parfaitement
conique du volcan recouvre toute la ville d’Arequipa aux premières lueurs du
jour. C’est splendide. Je n’ai guère pris de photo, notre guide m’ayant déjà
pris mon appareil depuis un moment pour me décharger d’un peu de poids. Les
nuages rosés et orangés nous donnent du courage car ils nous indiquent que l’on
y est presque. Mes pas sont toujours ponctués par les encouragements désespérés
de notre guide Gastón, ou devrais-je dire de mon guide Gastón? Au détour d’un
rocher, nous attaquons la pente la plus raide du parcours. Le chemin est
accidenté et me paraît encore plus difficile qu’auparavant. Nous avons bien
passé les 5’500m d’altitude et l’air est toujours aussi rare. Néanmoins, nous
pouvons voir depuis ici l’endroit à partir duquel nous mettrons nos crampons
pour attaquer la dernière montée jusqu’au cratère. Je sais que si j’arrive à
cet endroit, ce sera gagné. Ce sera la partie la plus dure du trajet. Je ne
peux faire plus de trois pas sans m’arrêter. J’ignore complétement les encouragements
de mon guide. Mais je me rapproche. Toutes les peines ne sont qu’illusion. Je
me mets des claques tous les dix mètres pour m’encourager. Un regain d’énergie
et je peux avancer d’une vingtaine de pas avant de m’arrêter, essoufflé. Mon
corps m’envoie des signaux menteurs de peines et de douleurs pour m’empêcher
d’avancer. Il me faut les ignorer. Je vois mes collègues en train de mettre
leurs crampons. Et je vois le regard encourageant de notre ami montagnard, sans
un mot mais dont le regard me dit « Tu peux le
faire. » Ou tout du moins c’est ce que je souhaitais croire. De nombreuses
claques et efforts plus tard, me voilà affalé dans la neige, respirant
profondément et prêt à mettre mes crampons. Victoire. Plus qu’une petite montée
bien plus facile et nous serons au cratère. La dernière montée me prendra bien
sûr un peu de temps mais c’est gagné. Ce n’est même plus un effort qu’il faut
fournir mais simplement laisser passer le temps et laisser mon corps effectuer
ces quelques pas nécessaire pour atteindre mon objectif.
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Victoire! |
Et voilà, me voici à l’ancien cratère. D’ici,
une dernière montée rejoint La Cumbre, le point le plus haut du volcan où se
trouve une croix catholique. L’autre possibilité est de s’approcher au bord du
cratère actuel d’où s’échappe une fumée aux doux relents de souffre. Je n’ai
pas l’énergie pour aller jusqu’à la croix et préfère me rendre seul avec mon
guide jusqu’au magnifique cratère. Les autres compagnons entament la montée
jusqu’au 5’822m de La Cumbre. Pour moi, j’ai atteint mon objectif. Je voulais
voir la bouche du Misti, voir où les incas ont sacrifiés de jeunes enfants pour
apaiser le volcan après sa gigantesque éruption au 15e siècle. Le
cratère est tout simplement splendide. Les fumées qui s’en dégagent nous
rappellent que les vulcanologues prévoient une nouvelle éruption dans les
années à venir, de l’ampleur de celle ayant eu lieu 500 ans auparavant.
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La Cumbre en face de l'ancien cratère |
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Vue panoramique de La Cumbre |
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Cratère actuel du volcan Misti |
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Cratère actuel du volcan Misti |
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Cratère actuel du volcan Misti |
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Ancien et nouveau cratère. Nous sommes arrivés par la gauche sur l'image. (Source) |
J’en ai chié. J’en ai chié mes tripes et ma
fierté. Être bon dernier n’est pas une place que j’apprécie en général
mais qu’importe. Une autre fierté a pris le dessus, la fierté d’avoir repoussé
mes propres limites et la douleur, d’avoir surmonté une difficulté qui me
paraissait insurmontable. Pourtant, cette montée n’est en soi pas si difficile.
Pour une montagne de cette taille, c’est même l’une des plus simple du monde
techniquement. Mais c’est bien l’altitude et le froid qu’il faut braver. Le Sorroche, ou le mal d’altitude, a bien
failli avoir raison de ma volonté et je suis heureux d’avoir pu surmonter cela.
Nous avons tout de même terminer à près de 1'000 mètres au-dessus du
Mont-Blanc. C’est marrant d’ailleurs, j’ai vécu quinze ans avec une superbe vue
sur ce dernier et ça ne m’est jamais venu à l’idée de le grimper, encore moins
de monter au-dessus de celui-ci. Qui sait, ça serait un bon objectif à mon
retour en Europe…
Un jour après, confortablement installé
derrière mon écran et écrivant mes souvenirs et impressions de cette
expérience, je dois me forcer à me rappeler des moments difficiles, de revivre
ce que j’avais ressenti et qui me paraissait à ce moment-là si facile à décrire
avec des mots. L’émotion qui me reste surtout un jour après est la fierté, le
sentiment d’accomplissement plus que l’effort et la difficulté antérieure.
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En face de l'ancien cratère |
Avec la difficulté que j’ai éprouvé lors de ce
parcours, je ne peux que me questionner et m’émerveiller quant aux rituels que
les incas ont effectués en haut de ces sommets. En effet, pour les incas, les
montagnes étaient considérées comme des dieux, les Apus, qu’ils devaient
vénérer et apaiser lorsqu’ils étaient en colère. Comme je l’ai mentionné
auparavant, il y a environ 500 ans, une gigantesque et terrible éruption eut
lieu. Les incas, croyant le Misti en colère, offrirent des enfants en sacrifice
à la montagne pour l’apaiser. C’est ainsi que 6 corps en position fœtale ont
été retrouvés enterrés à l’intérieur du cratère. D’autres « momies »
ont été retrouvées en haut de différents sommets, la plus connue étant sans
aucun doute Juanita, retrouvée en haut de l’Ampato. Lors de ces sacrifices
humains, une procession comprenant les prêtres ainsi que les enfants qui
allaient être sacrifiés, les Élus, partait de Cusco jusqu’à la montagne. Je me
questionne sur l’incroyable capacité de ces jeunes enfants à marcher vers leur
mort, bravant avec courage les difficultés rencontrées sur leur chemin.
Était-ce l’honneur d’être sacrifié pour leur dieu et de reposer à leur côté
pour l’éternité qui leur donnait tant de courage?
La descente sera bien plus facile. Nous
gardons nos crampons aux pieds et descendons tout droit par un autre chemin
rocailleux. Ce ne sera pas franchement une partie de plaisir non plus. Ce n’est
pas franchement agréable de marcher sur des cailloux en crampons mais au vu de
la pente, nos guides nous glisserions jusqu’en bas sans eux. En effet, nous
descendons perpendiculairement à la pente d’une bonne trentaine de degrés.
J’aurais donné cher pour avoir mon snowboard et descendre sur la neige juste à
côté! La descente semble interminable mais le mal d’altitude est complétement
passé et j’ai plein d’énergie à nouveau. Certains compagnons ont pas mal de
peine avec la descente qui est éprouvante pour les genoux et les chevilles. Finalement,
nous arrivons sur une descente de sable bien sympathique où nous pouvons
simplement nous laisser glisser. Je m’amuse à présent à « skier »
dans ce sable avant d’arriver au camp de base. La montée nous a pris entre six
et sept heures de temps, la descente ne nous prendra que deux petites heures.
Arrivés au camp de base, on nous informe que nous n’avons même pas besoin de
ramener nos tentes, un autre groupe arrivant le jour même en ayant besoin.
C’est ainsi que nous pouvons entamer la dernière descente d’une heure et demi
jusqu’au point de départ où une jeep nous attendra pour nous ramener à
Arequipa. D’ici, nous pouvons admirer El Gran Señor, surplombant ce superbe
paysage au sable noir et aux herbes jaunâtres. Arrivés à Arequipa, nous nous
séparons, contents de l’accomplissement effectué ce jour-ci.
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Descente dans le sable fin |
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Descente dans le sable |
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Le Misti vu d'en bas |
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Vue du volcan Pichu Pichu lors de la descente |
Alors, prêt pour le Chachani et ses 6’075m
d’altitude? Je crois que je me contenterais d’un peu d’escalade sur roche pour
ces prochains jours…