Du côté bolivien, deux grèves sont en cours.
Celle des enseignants qui, pour protester, ont décidé de bloquer la frontière
avec l’Argentine. L’autre est celle des mineurs et des fermiers qui ont décidés
de bloquer toutes les routes qui sortent de la ville de Villazon (ainsi que
d’autres villes du pays). Il va donc nous falloir traverser la frontière à la
Indiana Jones puis nous débrouiller pour sortir de la ville et rejoindre Tupiza
un peu plus au Nord.
Par chance, les bureaux d’immigrations sont
ouverts et ils nous font les formalités de sortie d’Argentine et d’entrée en
Bolivie même si l’on ne peut pas entrer en Bolivie. Nous voilà donc sur le sol
argentin avec notre passeport indiquant que l’on est en Bolivie. Un seul moyen
pour passer: traverser la rivière asséchée à pied. Un petit escalier nous mène
à la rivière, en pleine vue des garde-frontières qui nous demandent comment on
compte passer en Bolivie depuis là. Heureusement ils ne font pas d’histoire
avec nous et sont juste curieux de savoir si on arrivera à passer depuis là.
Après avoir traversé ce qu’il reste d’eau dans la rivière, il nous suffit
d’escalader une petite pente pour arriver à Villazon. C’est toujours rigolo de
traverser une frontière entouré de cochons et d’enfants s’amusant à jeter des
pierres dans la rivière…
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La rivière quasi asséchée nous permet le passage à pied |
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Nous voilà donc du côté bolivien de la rivière |
Nous voilà donc en Bolivie! Sans argent et
sans moyen de sortir de la ville! Quasiment tout est fermé à cause des grèves.
Heureusement on trouve un distributeur et quelques maisons de changes. Arrivés
au terminal de bus de Villazon, il y a une foule incroyable de boliviens attendant patiemment que la grève se lève pour que les bus puissent entrer dans
la ville. Nous n’avons pas cette patience, d’autant qu’on a aucune idée s’ils
vont levés les blocages de routes rapidement. On marche donc une bonne
demi-heure jusqu’au bloqueo où des
rochers et barbelés empêchent une centaine de bus et camions d’entrer dans la ville.
On marche donc jusqu’au bout de la file en espérant trouver des bus ou voiture
partant d’ici pour Tupiza. Heureusement, nous sommes cinq et nous rencontrons
trois autres personnes souhaitant quitter la ville ce qui nous permet de
prendre une voiture pour 25 bolivianos chacun. Nous voilà donc à Tupiza,
victoire!
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La troupe de "clandestins" légaux |