J’espérais que la chance me sourirait à
nouveau au niveau de la météo mais c’était un peu trop demander à ce climat
capricieux dont jouit Ushuaia. Mais bon, c’est mon dernier jour au « cul
du monde » alors je vais quand même faire mon tour au Parc National de la
Terre de Feu.
Dans le bus, je rencontre deux argentins
de Rosario avec qui je passerais la journée. Il y a un joli sommet assez
difficile à escalader dans le parc mais qui amène à un superbe panorama à 360
degrés, mais au vu du temps, je me décide pour le parcours facile au bord de
l’eau. C’est assez joli notamment la Castorera. C’est une zone de forêt morte
car inondée par les castors et leurs barrages. Les castors sont en fait un vrai
fléau ici car ils ont été amenés par l’homme. A l’époque, ils ont été
introduits ici depuis le Canada dans l’espoir de les chasser pour leur
fourrures. Le problème est que le climat est bien plus doux qu’au Canada et les
castors se sont vite débarrasser de leur belle fourrure tant recherchée. Et des
25 couples de castors importés, on en dénombre plusieurs centaines de milliers
aujourd’hui car ils n’ont pas de prédateurs et se sont parfaitement adapter à
la vie en Terre de Feu. Du coup, de nombreux arbres sont inondés par les
castors et meurent rapidement par coma hydraulique.
Le soir, je rejoins une amie d’une amie de
tango de Buenos Aires à une milonga. Je me suis dis que ça serait quand même
quelque chose d’aller danser un peu de tango au bout du monde, à la milonga del
Paseo del Fuego! La milonga n’est pas très grande mais sympathique, tout le
monde s’y connaît ou presque. Pas évident de danser par contre avec mes baskets de ville!