Réveil avant l’aube pour prendre le bus
m’amenant à Rio Gallegos où je compte rencontrer mon ami Andres que j’avais
rencontré par chance dans le métro à Buenos Aires. Trois petites heures de
sommeil et c’est parti pour 12h de trajet qui nous amènera du bout du monde à
Rio Gallegos en passant par le Chili et le fameux détroit de Magellan!
Je croise à nouveau mon ami Igal qui se
rend à Punta Arenas pour ensuite rentrer à Santiago de Chile. J’espère pouvoir
aller le rencontrer là-bas si je me décide à passer par le Chili sur mon
parcours!
Le trajet est vraiment agréable et j’ai
été ébloui par les paysages ! On nous sert un petit truc à manger pour la
route avec du café que j’ai trouvé étonnement bon… j’espère que ça ne sera pas
le début d’une addiction! Je n’ai pas résisté 5 ans d’uni sans café pour
succomber ici quand même! Bref, il me faut manger tout le piquenique que j’ai
apporté avant la frontière chilienne si je veux éviter de devoir tout jeter ou
payé une amende assez salée car il est interdit d’importer la plupart des
aliments. Bref, passage de la frontière en douceur et me voilà au Chili!
Les paysages durant ce trajet sont
absolument fabuleux. De gigantesques plaines à perte de vue pleine de grandes
herbes dorées sous un ciel bleu magnifique. Les photos peine à montrer
l’étendue de ces plaines où l’on imagine bien un gaucho solitaire y galopant
sur son fidèle destrier. Ici et là, on rencontre quelques fermes isolées.
Ces gigantesques étendues sont peuplées
d’énormes troupeaux de moutons broutant paisiblement. J’étais déjà tout excité
à prendre des photos depuis ma fenêtre mais quelle ne fût pas ma surprise
lorsque je vis un guanaco (proche cousin du lama) tout proche du bord de la
route! Ni une, ni deux, je sors mon téléobjectif et tente vaguement de
photographier les prochains que l’on croise malgré les mouvements incessants du
bus du à la route de gravier! J’étais bien entendu excité comme un gamin et ne
vit pas le temps passer.
Après quelques heures de routes, nous
arrivons ensuite au détroit de Magellan, qui est l’endroit le plus étroit pour
traverser de la Terre de Feu au continent. Car on se rappelle que la Terre de
Feu est une île, il faut donc traverser le détroit par ferry. J’y retrouve à
nouveau mon ami Igal qui était dans l’autre bus, on n’arrête pas de se croiser
décidément! Après une courte traversée, nous continuons notre route jusqu’à
repasser la douane et arriver à Rio Gallegos en fin d’après-midi. J’y retrouve
Andres avec qui je passerais le samedi avant de filer pour El Calafate.