vendredi 10 mai 2013

Une traversée de frontière… étonnante!


Du côté bolivien, deux grèves sont en cours. Celle des enseignants qui, pour protester, ont décidé de bloquer la frontière avec l’Argentine. L’autre est celle des mineurs et des fermiers qui ont décidés de bloquer toutes les routes qui sortent de la ville de Villazon (ainsi que d’autres villes du pays). Il va donc nous falloir traverser la frontière à la Indiana Jones puis nous débrouiller pour sortir de la ville et rejoindre Tupiza un peu plus au Nord.

Par chance, les bureaux d’immigrations sont ouverts et ils nous font les formalités de sortie d’Argentine et d’entrée en Bolivie même si l’on ne peut pas entrer en Bolivie. Nous voilà donc sur le sol argentin avec notre passeport indiquant que l’on est en Bolivie. Un seul moyen pour passer: traverser la rivière asséchée à pied. Un petit escalier nous mène à la rivière, en pleine vue des garde-frontières qui nous demandent comment on compte passer en Bolivie depuis là. Heureusement ils ne font pas d’histoire avec nous et sont juste curieux de savoir si on arrivera à passer depuis là. Après avoir traversé ce qu’il reste d’eau dans la rivière, il nous suffit d’escalader une petite pente pour arriver à Villazon. C’est toujours rigolo de traverser une frontière entouré de cochons et d’enfants s’amusant à jeter des pierres dans la rivière…

La rivière quasi asséchée nous permet le passage à pied
Nous voilà donc du côté bolivien de la rivière
Nous voilà donc en Bolivie! Sans argent et sans moyen de sortir de la ville! Quasiment tout est fermé à cause des grèves. Heureusement on trouve un distributeur et quelques maisons de changes. Arrivés au terminal de bus de Villazon, il y a une foule incroyable de boliviens attendant patiemment que la grève se lève pour que les bus puissent entrer dans la ville. Nous n’avons pas cette patience, d’autant qu’on a aucune idée s’ils vont levés les blocages de routes rapidement. On marche donc une bonne demi-heure jusqu’au bloqueo où des rochers et barbelés empêchent une centaine de bus et camions d’entrer dans la ville. On marche donc jusqu’au bout de la file en espérant trouver des bus ou voiture partant d’ici pour Tupiza. Heureusement, nous sommes cinq et nous rencontrons trois autres personnes souhaitant quitter la ville ce qui nous permet de prendre une voiture pour 25 bolivianos chacun. Nous voilà donc à Tupiza, victoire! 

La troupe de "clandestins" légaux

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