samedi 30 mars 2013

Gauchos


Au retour de ma promenade à la Laguna Torres, j’entendis au loin un commentateur passionné à travers de haut-parleurs, étonnant pour ce petit village où il n’y a quasiment rien. En m’approchant, je vis des cavaliers aux vêtements traditionnels, couteaux à l’arrière et maté en main, dans une arène entouré d’un public de la région, eux-aussi vêtus des habits de la campagne patagonne. J’assistais en fait à un « doma », un compétition où chaque gaucho va essayer de rester le plus longtemps possible au dos d’un cheval non-dressé. Chaque compétiteur est appelé au micro à venir vers l’un des deux poteaux de bois où il montera sur son cheval toujours attaché au poteau. Le cheval est détaché d’un coup et c’est parti! Le cavalier doit essayer de rester le plus longtemps possible tout en donnant des coups de droite et de gauche du cheval. Certains tombent en quelques secondes alors que d’autres restent jusqu’à la cloche annonçant leur succès. A ce moment, deux autres cavaliers viennent se mettre aux côtés du cheval sauvage et ramasse comme ils peuvent le gaucho à son dos.


Un publique traditionnel

Le couteau dans le dos!
C’est un sport très dangereux, certains se blessant gravement en tombant de cheval, parfois piétiné par la monture. L’un d’eux se pris le sabot du cheval et fût bien secoué pour un moment. Heureusement, pas de séquelles pour lui! Et le son de la cloche ne veut pas dire que le bonhomme est tiré d’affaire! L’un des cavaliers est tombé alors que les deux autres essayait de l’enlever de son cheval. Du coup, il est tombé dans les pieds du cheval de l’autre cavalier sensé le ramasser… dur dur la vie de gaucho!



Un peu de chacarrera pour se donner du courage!
L'arbitre
Il est vrai que c’est une tradition que certains n’apprécient guère, la voyant comme une maltraitance envers chevaux. Pourtant, quand on voit la liberté que ces chevaux ont en dehors de ces festivités, on se dit qu'ils ne sont pas si mal lotis au final! Ce sont les mêmes chevaux que j’ai croisés sur mon chemin du retour du Lago del Desierto. Chevaux qui se baladent librement sur des étendues infinies, galopant aux grés de leurs envies.
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